Voyage familial à Cuba, sac au dos, mars 2023
- Michèle
- 15 août
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 sept.
Vous le savez, je suis passionnée de voyage à l’international. Je crois que cette passion est née alors que j’étais dans une troupe de danse folklorique (principalement de l’Europe de l’Est et du Mexique), à l'école secondaire. Lorsque sont arrivés mes enfants, j’ai un peu mis cette passion de côté, ne voulant pas trop travailler pour passer la plupart de mon temps avec mes cocos. Nous avons quand même fait 2 beaux voyages avec eux au Mexique et en Thaïlande.
Mais voilà… les enfants grandissent, deviennent autonomes, la charge mentale diminue, j’ai donc plus d’énergie pour travailler plus et finalement… voyager plus! Il y a deux ans, je me suis promis de faire au moins deux voyages par avion, chaque année. Mission accomplie jusqu'à maintenant: je suis allée à Cuba, au Portugal, au Guatemala, au Pérou, au Maroc, au Mexique et en Colombie!
Depuis notre séparation il y a sept ans, le père de mes enfants (Dany) et moi, organisons une vacance familiale à chaque année. Nos enfants adorant voyager, nous avons déposé comme intention de partager ces moments précieux, ailleurs dans le monde, une fois aux 5 ans, les autres années étant consacrées à des vacances plus près, géographiquement parlant.
En mars 2023, nous voilà donc partis à 5, sac au dos, pour Cuba. Voici mon récit de voyage ainsi que tous les trucs que je peux partager avec vous… cette île n’est pas simple vu son contexte politique.
Ce qu’il faut savoir avant de partir…
Tout d’abord, j’ai eu la grande chance qu’une amie m’aide dans ma planification. Je me trouve d’ailleurs souvent choyée d’avoir quelqu’un de mon entourage qui a été dans une destination et qui peut m’aiguiller sur celle-ci. Parmi les trucs les plus précieux qu’elle m’a donnés :
· Amener du papier de toilette.
· Apporter de l’argent US ou des euros et en amener autant qu’on pense en utiliser (ça ne se trouve pas dans les guichets automatiques).
· Offrir aux gens des fournitures qui se font rares comme des effets scolaires, des vêtements, médicaments de base…
J’ai réservé mes casa particulares via airbnb. Les prix sont extrêmement abordables, la moins chère ayant été à Viñales et nous ayant coûté 15$ la nuit pour deux chambres et deux salles de bain. Nous avons presque pris tous nos soupers sur place (cuisinés avec amour par nos hôtes), pour environ 15$ par personne, même chose pour les déjeuners, à 5$ par personne.
J’ai réservé la plupart de nos bus en avance aussi. J’ai regretté de ne pas les avoir tous acheté puisqu’ils sont réservés aux touristes et nous avons dû faire appel à notre entourage, au Canada, pour nous procurer le dernier billet… le site de réservation étant bloqué à notre adresse IP cubaine.
Ça m’amène d’ailleurs à mentionner qu’il y a maintenant des cartes SIM en vente sur l’île, nous donnant un certain accès à internet. Plutôt pratique, mais assez archaïque comme disponibilité et vitesse du réseau, nous ne nous y sommes pas trop fié! La plupart des endroits où nous avons séjourné, en revanche, offraient du wi-fi (ici aussi les attentes ne doivent pas être trop élevées!).
Nos hôtes se sont occupés de toutes nos réservations d’activités. Nous sommes assez dépendants d’eux une fois sur place. Nous n’avons d’ailleurs trouvé aucune épicerie ni pharmacie, nous avons dû prévoir tous nos effets personnels pour la durée complète du voyage. Les restaurants ne sont vraiment pas chers et facilement accessibles. Nous avions amené des collations (barres tendres et barres de fruit), mais j’aurais pu alléger le poids de nos sacs et n’acheter que des aliments tous prêts, dans les restos de Cuba.
Notre itinéraire
Nous avons décollé de l’aéroport de Montréal après une petite frousse de dernière minute : nous n’avions pas rempli le document obligatoire, préalablement à l’embarquement. Vite vite, tous sur votre cellulaire, on remplit ça en ligne, on met le nom de n’importe quel hôtel! On y est! Ouf!
Le vol pour La Havane se déroule sans anicroche, mais avec une rencontre extraordinaire : la voisine de siège de mon plus vieux a 91 ans! Elle ne va même pas dans un tout inclus, no no no, elle va à l’hôtel Nacional à La Havane! Avec son mari en plus! Elle reste, encore à ce jour, une inspiration pour moi.
Nous passons quelques journées à arpenter les rues de cette ville animée. On fait le tour auto-guidé du Lonely Planet, on va voir l’hôtel Nacional (justement), on profite de l'une des magnifiques plages de l’est. Les gens sont toujours à l’extérieur : ça rit, ça cri, c’est vivant.
Mes enfants, surtout les deux plus jeunes, s’amusent follement dans les vagues. Tellement qu’ils en ont attrapé des méga coups de soleil. On s’est fait dire, plus tard dans le voyage, que Cuba est l’un des endroits sur la planète où le soleil frappe le plus fort. Faut dire que nous y sommes arrivés avec nos belles peaux toutes blanches de la fin de l’hiver!
Un bus nous amène à Viñales, petit village encerclé de mogotes. Quel coup de cœur! Le temps prend une autre dimension, tout ralenti. On se berce sur le porche en jouant de la musique, on se promène à cheval, on découvre les fermes locales, on assiste au lever du soleil sur les mogotes. Nous nous attachons très fort à notre hôtesse, qui est une femme médecin louant sa deuxième maison (elle habite tout près). On ne se comprend pas bien (merci à google translate), mais on s’aime quand même. J’ai versé une larme en la quittant.
Notre prochaine destination, Playa Larga, ne s’atteint pas en bus. Nous réservons donc un taxi… qui finira par être plusieurs taxis. Nous devons repasser par La Havane et nous ne pouvons entrer les cinq dans une seule voiture. Dany est donc jumelé avec d’autres touristes et nous nous « suivons ». Changement de taxi à La Havane, jumelage avec d’autres touristes… puis, notre taxi, aux enfants et à moi, se fait arrêter à un contrôle routier. Tout est en ordre, mais Dany panique un peu de son côté, ne nous voyant pas arriver.
Nous finissons par nous rendre à notre airbnb, découvrant la charmante hôtesse ainsi que ses animaux de compagnie : des crocodiles! Playa Larga est réputée pour ses fermes de ce reptile, élevés pour leur chair. Elle est aussi réputée pour son parc national tout près ainsi que ses punaises de sable. Nous profitons de tout ça à souhait!
C’est effectivement la réserve de Cienaga Zapata qui nous a amené dans ce coin de pays. Nous y expérimentons une excursion pour y voir les oiseaux. La balade à l’arrière d’une jeep est vraiment drôle et palpitante. On y voit des centaines d’oiseaux, dont des flamants roses. Nous passons le reste de la journée sur une petite plage, tout près de notre logement. Les deux garçons, partis faire un peu de plongée en apnée, nous jettent une foutue trouille quand on les perd de vue. Mais beaucoup plus de peur que de mal, ils flottent bien avec leur masque et mon plus vieux, étant sauveteur, a leur sécurité bien à l’oeil.
Vous l’avez deviné : on mange du crocodile pour souper, en plus de la langouste, du porc et du poulet. Le crocodile a une drôle de texture, qui ne m’enchante pas tant, mais la sauce dans laquelle il a été cuisiné est divine : tomates et ananas.
Notre deuxième et dernière journée à Playa Larga se passe sur le bord de la « vraie » magnifique plage municipale. Quelle belle journée ça a été, on avait envie de rester là, mais le bus nous attendait pour notre prochaine destination : Trinidad.
Ce trajet est vraiment particulier. On longe la mer pendant tout le début du voyage et, sur tout ce segment, on roule sur des milliers de crabe! Dégueu!
Nous arrivons assez tard à ce logement, on file donc au dodo. Nous découvrons la ville coloniale le lendemain, en même temps que les multiples piqûres de punaises de sable! On réalise tout d’abord que le mois de mars est vraiment idéal : la température est parfaite et il n’y a pas beaucoup de touristes. On se promène donc allègrement dans les rues pavées à la découverte de son patrimoine espagnol. Puis on met de l’eucalyptus citronnée sur nos piqûres de jambes!
C’est aussi à Trinidad que nous avons profité du meilleur rapport qualité-prix côté bouffe. Un resto super kitsch nous attire, le midi… on entre, on trippe! Des musiciens s’invitent aussi et nous font jouer avec eux, ce qui nous fait bien rire.
Le lendemain, on s’évade de la chaleur pour passer un trop court moment près d’une chute extraordinaire. L’eau est très fraiche et l’environnement à couper le souffle. Le temps passe trop vite ici, j’aimerais le suspendre un peu… j’ai encore les larmes aux yeux en le quittant!
Puis, nous profitons de la plage d'Ancon, tout près de Trinidad, avec ses palapas de restos sur le bord de la mer. Un autre beau moment en famille à déguster des boissons et manger des pizzas. Je peux vous dire que les jeunes se mettent de la crème solaire!
Nous avons une grande envie de faire de la plongée en apnée, nous nous sommes même acheté des masques pour le visage complet, avec un tuba intégré, spécialement pour ce voyage. Notre hôte contacte l’un de ses amis, qui connait bien le Québec de surcroît, qui organise des sorties de plongée privée, sur une plage à l’écart. C’est donc avec une vue sur les montagnes environnant Trinidad que nous profitons de la vie que la mer offre. C’est une expérience parfaite : nous partons directement de la plage et, rapidement, admirons une variété de coraux et de poissons multicolores et sommes seuls au monde avec notre guide!
C’est le cœur un peu triste que nous quittons Trinidad sur un très long trajet de bus, pour rejoindre La Havane. Nous y passons notre dernière nuit dans un très mauvais airbnb (ça arrive parfois, même avec beaucoup de vigilance) plein de poussière dans un quartier excessivement bruyant toute la nuit). Cette dernière mauvaise nuit aide, mine de rien, à nous donner envie de partir!
Au revoir Cuba! Nous avons adoré te découvrir ET nous sommes heureux de retrouver la facilité de notre vie québécoise, pleine de confort et de simplicité.
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